Économisez l’eau,
un geste à la fois!
Économisez l’eau,
un geste à la fois!
Une toilette qui fuit peut devenir la plus grande source de consommation d’eau potable de votre maison. Ça vaut la peine de vérifier! En effet, une toilette qui fuit consomme jusqu’à 550 litres d’eau potable par jour, ce qui peut doubler votre consommation d’eau!
Problématique
Certaines fuites s’entendent et se voient, mais d’autres sont indétectables.
SOLUTION
Pour savoir si votre toilette fuit, il suffit de verser quelques gouttes de colorant alimentaire dans le réservoir de votre toilette. Si l’eau de votre cuvette se colore, vous avez une fuite! Ensuite, pour trouver la source de la fuite, vous n’avez la plupart du temps qu’à ajuster le flotteur ou à le remplacer – un geste qui coûte moins de 50$. Sans compter que, dans bien des cas, vous arrêterez d’entendre votre réservoir se remplir continuellement (ce qui peut être une grande source de frustration). Vous disposez de nombreux tutoriels et de conseils sur Internet pour ajuster votre toilette.
Si vous décidez de changer votre toilette, vérifiez les spécifications des modèles. Leur consommation d’eau est très variable et les modèles à faible consommation sont tout aussi performants!
Problématique
SOLUTION
- Préférez l’utilisation du lave-vaisselle au lavage à la main. La quantité d’eau et sa température y sont contrôlées, ce qui assure une bonne désinfection de votre vaisselle. Si vous devez la laver à la main, remplissez votre évier d’eau plutôt que de faire couler l’eau en continu.
- Faites fonctionner votre lave-vaisselle seulement lorsqu’il est plein.
- Pensez à sortir les aliments à décongeler la veille de leur utilisation plutôt que de les mettre sous l’eau.
- Pour avoir de l’eau bien fraiche, utilisez un pichet que vous mettez au réfrigérateur plutôt que de laisser le robinet ouvert pour obtenir de l’eau froide.
- Ne laissez pas couler l’eau pour rincer la vaisselle, les légumes ou les fruits. Faites-les plutôt tremper un petit moment dans votre évier rempli d’eau propre. Vous pouvez ajouter un peu de vinaigre dans l’eau pour tuer les petits insectes qui pourraient rester pris.
- Quand vient le temps de changer les robinets, préférez l’achat d’un modèle à faible débit (certification WaterSense) ou installez des aérateurs sur les robinets. Ils mélangent de l’air avec l’eau, ce qui réduit le débit sans affecter la pression de l’eau.
Vous trouverez sur le site d’Écohabitation des conseils pour vous aider à choisir des électroménagers moins gourmands en eau.
Problématique
SOLUTION
En faisant ces quelques gestes, vous économiserez une quantité d’eau phénoménale!
- Fermez le robinet pendant que vous vous brossez les dents.
- Préférez les douches aux bains et prenez des douches de courte durée. Mettez de la musique pour la faire durer le temps d’une chanson – c’est un bon moyen de garder la notion du temps. (Vous avez le droit de chanter!)
- Suspendez les serviettes pour qu’elles sèchent après chaque utilisation pour pouvoir les réutiliser. Vous réduirez ainsi leur fréquence de lavage et votre consommation d’eau!
Problématique
Si on n’offre pas d’occasion à l’eau de s’infiltrer dans le sol, elle va finir par se perdre dans les égouts et les surcharger au lieu de profiter à la faune et à la flore. Dans les grandes villes, où les zones imperméables sont importantes, les fortes pluies et la fonte des neiges occasionnent des déversements directs dans les rivières et dans le fleuve.
De plus, lorsque l’eau ruisselle sur des surfaces imperméables, elle accumule des polluants présents sur ces surfaces (huile de moteur, hydrocarbures, métaux lourds, produits de déglaçage, engrais, pesticides, herbicides, etc.). Lors de la fonte de la neige ou des averses, cette eau contaminée va se retrouver dans les eaux souterraines ou se déverser dans les eaux de surface. Elle peut conduire à l’altération des habitats fauniques, à une perte d’usage récréatif (augmentation du taux de bactéries E. coli) ou esthétique (changement de la couleur ou apparition d’odeurs désagréables), voire à une toxicité responsable de maladies ou de mortalité chez les poissons.
SOLUTION
En laissant l’eau s’infiltrer dans le sol, on réduit la quantité d’eau de ruissellement. On lui permet d’être purifiée par les plantes et les micro-organismes, on réduit l’érosion et on recharge les nappes souterraines, essentielles à l’alimentation en eau potable de nombreuses villes québécoises et à l’irrigation des champs.
Réduisez les surfaces imperméables qui causent le ruissellement en limitant les zones asphaltées ou bétonnées à vos stricts besoins. Favorisez des matériaux poreux comme les blocs gazonnés, les graviers, le béton poreux, les pavés alvéolés, les blocs à joints perméables ou les pas japonais. Augmentez les zones perméables en plantant plus d’arbres, d’arbustes et de plantes, indigènes de préférence, ou en aménageant un jardin de pluie. Pour les allées, il existe plein de solutions de rechange écologiques et esthétiques.
Aménagez un jardin de pluie qui filtrera de 40 à 80% des eaux de ruissellement qu’il capte et qui vous offrira un bel espace végétalisé. Faciles à faire, peu coûteux et très esthétiques, les jardins de pluie sont une option très intéressante pour qui aime jardiner!
Pour tout savoir sur les jardins de pluie (avec des vidéos d’aménagement pas à pas), visitez le site de l’OBVMR.
Le saviez-vous?
Les déversements interviennent lors des fortes pluies ou de la fonte des neiges quand le réseau d’égout arrive à saturation. Les eaux de pluie et les eaux usées chargées de contaminants et de matières fécales sont ainsi envoyées sans traitement dans les rivières ou dans le fleuve. Ainsi, l’eau de ruissellement est la principale source de pollution des cours d’eau.
De 2021 à 2022, le nombre de déversements d’égout est passé de 36 391 à 57 263.
Source et documentation
Problématique
SOLUTION
Utilisez l’eau de pluie pour que votre jardin soit autosuffisant. Raccordez votre gouttière à un baril récupérateur d’eau de pluie (avec une prise de débordement orientée vers des plates-bandes pour favoriser son infiltration dans le sol). Vous pouvez aussi utiliser un déflecteur pour diriger l’eau des gouttières vers les plates-bandes.
De nombreuses municipalités offrent des barils ou vous les vendent à des prix très bas pour encourager cette pratique. Rendez-vous sur le site de votre ville pour voir son offre.
Source et documentation
Pour tout savoir sur les avantages de la récupération de l’eau de pluie, nous vous recommandons l’article de blogue de Premier Tech Eau et Environnement.
L’obsession d’avoir une pelouse parfaite à l’image d’un vert de golf nécessite une tonte très courte et un usage excessif d’engrais, d’herbicides et de pesticides. Lorsqu’il pleut, tous ces produits sont emportés avec l’eau de ruissellement et contaminent les plans d’eau. De plus, un gazon tondu trop court a un réseau racinaire moins développé; de ce fait, il absorbe moins bien l’eau et ne permet pas de réduire la quantité d’eau de ruissellement.
Ces pelouses sont gourmandes en eau. On estime qu’elles requièrent en moyenne 25 mm d’eau par semaine.
Problématique
Parce qu’elles manquent de diversité végétale, ces pelouses sont plus vulnérables aux attaques d’insectes ravageurs et aux maladies. Elles sont des terrains propices aux espèces exotiques et indésirables, qui s’y établissent sans trop de difficulté.
Lorsqu’on utilise des produits de traitement, ceux-ci restent en surface et ne sont pas ou peu absorbés par le sol. Lorsque l’eau ruisselle (pluie, fonte de la neige, arrosage) là où de tels produits ont été utilisés, elle les emporte jusque dans un plan d’eau.
Les engrais y apportent des nutriments et sont responsables du développement d’algues, notamment les cyanobactéries (communément appelées à tort algues bleu-vert). Ces micro-organismes, à leur tour, entraînent le vieillissement précoce du plan d’eau, qui perdra sa biodiversité et sa limpidité. Sa qualité peut même devenir insuffisante pour l’alimentation en eau potable, faire baisser la valeur des habitations sur ses rives et compromettre certaines activités récréatives (baignade, pêche). Les herbicides, les pesticides et les fongicides contiennent quant à eux des résidus domestiques dangereux (RDD) pour la santé et pour l’environnement.
SOLUTION
Laissez les résidus de coupe du gazon à la surface de la pelouse (herbicyclage) pour réduire les besoins en engrais jusqu’à 30%. Laissez pousser (ou plantez) des légumineuses (comme le trèfle) sur votre pelouse pour fournir de l’azote, un engrais naturel qui sera diffusé en continu et en profondeur, donc qui ne ruissellera pas avec l’eau de pluie. Broyez et épandez les feuilles mortes à l’automne dès qu’elles tombent plutôt que de les ramasser afin de fournir une excellente source de carbone et des oligo-éléments (zinc, fer, cuivre, manganèse, sélénium, etc.) nécessaires à la bonne santé de la pelouse. Réduisez la fréquence de tonte de votre gazon.
Ne traitez plus votre pelouse. Une pelouse de ce type ne peut se développer naturellement sans notre intervention. Avec le temps, d’autres espèces viendront naturellement la coloniser et la diversifier. Plus il y aura de variété, moins vous aurez besoin de contrôler les intrus. Une pelouse au naturel sera plus durable, plus résistante aux insectes, aux mauvaises herbes et aux maladies, et nécessitera moins d’interventions.
En milieu riverain, un mélange de graminées à gazon (en raison de leur densité et de leur système racinaire très développé) sera plus efficace pour réduire le ruissellement de l’eau, favorisera l’infiltration de l’eau dans le sol, et donc l’absorption des éléments nutritifs (phosphore et azote), et diminuera la contamination des plans d’eau.
Ce type de pelouse ne nécessite pas ou très peu d’arrosage. Et en plus, la diversité qui s’y développera vous émerveillera!
Ressources et documentation
Pour en savoir plus, lisez ces conseils pour une pelouse durable de Québec Vert.
Découvrez le xéropaysagisme, pour dire adieu à une pelouse stérile!
Dès qu’on possède un bout de jardin, on a envie qu’il soit beau, fleuri et ordonné. Avant de sortir vos outils, nous vous recommandons de lire ce qui suit. Vos choix pourraient faire une grosse différence sur votre consommation d’eau, vos dépenses d’entretien et votre qualité de vie.
Problématique
Les centres de jardinage et certains sites Internet nous donnent accès à une multitude de variétés très esthétiques ou à la mode. Celles-ci ne sont pas toujours adaptées à nos sols et à notre climat, donc les plantations auront besoin d’énormément de soins, de produits chimiques ou d’arrosage pour survivre.
De plus, vérifiez les avertissements avant d’acheter vos plantes d’ornement et vos graminées. Le Québec, comme beaucoup d’autres pays au monde, est aux prises avec de nombreuses espèces végétales exotiques envahissantes. Elles nuisent à la biodiversité et étouffent les espèces endémiques. On a tous vu des phragmites remplacer nos belles quenouilles québécoises!
SOLUTION
Plantez plus de variétés de plantes, d’arbustes et d’arbres endémiques du Québec, qui pousseront presque toutes seules sans nécessiter beaucoup d’arrosage, de pesticides et d’engrais, et qui résisteront mieux aux agressions climatiques, aux maladies et aux insectes ravageurs.
Les végétaux âgés d’au moins deux ans ne nécessitent aucune irrigation supplémentaire sur une base régulière, car leur système racinaire a la capacité de puiser l’eau du sol.
LES AVANTAGES
- On réduit sa consommation d’eau, qui découle d’une réduction de l’arrosage des plantes
- On favorise le maintien de la biodiversité
- On lutte contre les îlots de chaleur
- On réduit les risques d’inondation
- On augmente la valeur de la propriété
Le saviez-vous? Pour un aménagement paysager bien conçu, on estime que de 25 à 50% des sommes investies se transfèrent en valeur ajoutée à la propriété!
Ressources
Pour en savoir plus sur les espèces végétales envahissantes au Québec
Article sur le Phragmites australis
QUIZ sur la QUANTITÉ
L’eau qui sort de votre propriété est-elle aussi propre que lorsqu’elle y est entrée? Savez-vous quoi faire pour protéger l’eau? Testez vos connaissances avec ce petit quiz.
VRAI OU FAUX
Il existe bien des légendes urbaines et de drôles d’anecdotes sur l’eau.
Saurez vous départager le vrai du faux?
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