Protéger l’eau,

un geste à la fois!

Sans le savoir, plusieurs de nos habitudes ont un impact direct sur la qualité de nos eaux souterraines, de nos lacs, de nos rivières et de notre fleuve.

Une bonne partie de ce qu’on utilise pour notre hygiène, le ménage, le jardin, la rénovation, la piscine ou l’auto aboutira ultimement dans une source d’eau. Même l’aménagement de notre entrée peut avoir un impact sur la qualité de l’eau!

Rassurez-vous, on peut changer les choses assez facilement. Il suffit de changer nos habitudes et nos choix de consommation pour protéger notre ressource.

Un RDD (résidu domestique dangereux), c’est quoi?

Un RDD, c’est un produit chimique qui représente un risque pour l’environnement et pour la santé humaine lorsqu’il n’est pas jeté de manière responsable et sécuritaire. Plus précisément, on parle ici de produits corrosifs, toxiques, inflammables ou explosifs.

Problématique

Beaucoup de produits à usage courant que nous utilisons pour effectuer des rénovations dans la maison, faire le ménage ou encore entretenir le jardin ou l’auto (colles, peintures, solvants, vernis, pesticides, herbicides, batteries, huile de moteur, etc.) contiennent des résidus domestiques dangereux (RDD). Ceux-ci causent des dommages à la santé et à l’environnement et doivent être manipulés et entreposés de façon sécuritaire. Ils doivent également être éliminés adéquatement. 

Lorsqu’ils sont versés dans un évier, dans une bouche d’égout ou dans les toilettes, ou simplement laissés dans la nature, ils contamineront la terre et l’eau.

SOLUTION

Débarrassez-vous de vos fonds de produit ou de vos contenants vides en les déposant à votre écocentre dans leur contenant d’origine. Ainsi, certains d’entre eux pourront même être recyclés!

Lorsque vous achetez des produits de rénovation ou d’entretien, lisez les étiquettes et tentez d’éviter ceux qui portent ces sigles. Privilégiez des produits écologiques ou biodégradables, ou encore ceux sur lesquels il n’y a aucun des logos ci-dessus. N’abusez pas des produits; la meilleure gestion des RDD consiste à réduire sa consommation. Par exemple, a-t-on vraiment besoin de 4 produits pour laver un comptoir?

De plus en plus de fabricants offrent des produits respectueux de l’environnement. Vous ferez un bon geste pour encourager leurs efforts et leurs recherches!

RESSOURCE

Si vous avez un doute sur comment vous débarrasser adéquatement d’un produit, vous pouvez consulter la documentation de Recyc-Québec.

Les médicaments sont constitués de molécules qui peuvent être très toxiques pour les espèces animales et les humains. Parmi eux, on compte entre autres les antibiotiques, les antidépresseurs, les bêta-bloquants et les perturbateurs endocriniens (traitements hormonaux, contraceptifs). Ces derniers sont de plus en plus présents dans nos eaux. Plusieurs études ont montré qu’ils se retrouvaient dans les plantes, les poissons et les mammifères aquatiques, entrainant notamment des mutations ou des malformations. D’autres recherches ont montré que les mâles de certaines espèces se féminisent, alors que les femelles voient leur fertilité diminuer, mettant en péril la conservation de ces espèces.

En fin de compte, c’est toute la chaine alimentaire qui est contaminée. La fertilité et la santé humaine en seraient ainsi également affectées.

Problématique

Les antibiotiques et les perturbateurs endocriniens s’éliminent difficilement lors du traitement des eaux usées. Après le traitement, ils se retrouvent donc dans l’eau et sont rejetés dans les rivières. Ils sont ensuite ingérés par les espèces aquatiques et contaminent l’eau douce qui sert à irriguer nos cultures. Les contaminants se retrouvent ainsi dans la chaine alimentaire.

SOLUTION

Pour limiter l’impact de ce type de pollution, vous pouvez rapporter vos médicaments périmés ou restants à votre pharmacie, qui s’en débarrassera de la bonne façon!

Consultez l’article de l’Institut national de santé publique du Québec pour en savoir plus (4 octobre 2019).

La toilette, ce n’est pas une poubelle! Ne vous fiez pas aux mentions indiquant sur certains produits qu’ils peuvent être jetés dans la toilette (comme les lingettes). Les seules choses qui doivent y être jetées sont le papier de toilette, l’urine et les selles, C’EST TOUT!

Lorsque d’autres déchets solides sont jetés dans les toilettes, tels que les lingettes (même biodégradables), les serviettes hygiéniques, les cure-oreilles, les cheveux, la soie dentaire, les tampons, les condoms, la litière ou tout autre type de déchets (les gens peuvent être très créatifs), ceux-ci bloquent le système de filtration de la station de traitement des eaux usées. En bloquant les flux, ils endommagent les pompes, ce qui peut entraîner la destruction de l’équipement, l’arrêt des machines, un traitement moins efficace des eaux usées, l’augmentation du risque de refoulement d’égout dans les résidences, voire des déversements d’eaux usées non traitées dans les milieux naturels.

Problématique

Les canalisations d’égout et les stations de traitement des eaux usées ne sont pas conçues pour recevoir d’autres déchets que le papier de toilette et les matières fécales. Tous les autres déchets peuvent endommager le réseau de traitement des eaux usées en bloquant les pompes ou les mécanismes de dégrilleurs (filtres).

SOLUTION

Jetez simplement vos déchets dans la poubelle (ou au recyclage ou au compostage, selon le cas). La toilette ne devrait jamais être utilisée pour se débarrasser des déchets.

LE SAVIEZ-VOUS?

À Drummondville, les interventions de réparation de l’usine de traitement des eaux usées coûtent annuellement plus de 100 000 $. Le personnel trouve des objets insolites comme cause de bris : des jouets, des briques, des matériaux de construction et même des serviettes de plage.

Chaque année, à Montréal, plus de 860 tonnes de déchets solides sont extraites des stations de traitement des eaux usées.

SOURCES

Article de Radio-Canada du 13 juin 2018 et balado

Autre article de Radio-Canada, incluant une vidéo tournée à la station de traitement d’eau de Montréal!

Ils sont tout fins, ne semblent pas menaçants et, pourtant, ils sont un fléau pour les stations d’épuration. Les cheveux peuvent mettre des années à se décomposer; quant à elle, la soie dentaire n’est tout simplement pas biodégradable.

Problématique

Les cheveux et la soie dentaire sont comme des bases de filet : ils vont se prendre dans d’autres déchets, s’emmêler et s’attacher les uns aux autres, jusqu’à former des amas de déchets qui bouchent les canalisations. Ils peuvent aussi se prendre dans les grilles de filtration des stations de traitement des eaux usées (dégrilleurs) et les obstruer, de sorte qu’elles n’effectuent plus leur travail de filtration adéquatement, allant même jusqu’à se briser. 

SOLUTION

Jetez les cheveux, les poils et les soies dentaires dans la poubelle ou dans le compost, si votre municipalité le permet. Vous pouvez également collecter facilement les cheveux en installant un filtre dans le drain de la douche.

Les résidus alimentaires et les huiles de cuisson sont un fléau pour les canalisations. Lorsque vous les jetez dans l’évier ou dans les toilettes, l’huile et les graisses se gélifient et s’agglutinent à d’autres déchets, tels que les lingettes, les mouchoirs ou le papier de toilette épais, et former un amas graisseux très compact. On appelle ces amas des fatbergs.

Problématique

Lorsque ces amas deviennent trop gros, ils bouchent les canalisations et entrainent des bris à la station de traitement des eaux usées.

SOLUTION

Il ne faut pas jeter de gras dans les drains. Vous devez jeter les déchets de table dans la poubelle ou dans votre bac à compost. Les résidus d’huile ou de gras liquides en petite quantité peuvent être essuyés avec du papier essuie-tout, puis jetés au compost. Les restants d’huile de cuisson et de friture en plus grande quantité doivent être transvasés dans un contenant, puis déposés à votre écocentre, où ils seront recyclés.

LE SAVIEZ-VOUS?

Le terme fatberg est entré dans le dictionnaire anglais Collins en 2014.

En septembre 2017, le record du plus gros fatberg a été atteint. Il se trouvait dans un égout de Whitechapel, dans l’est de Londres. Il pesait 130 tonnes et mesurait 250 mètres de long.

Londres dépense chaque mois un million de livres pour nettoyer les canalisations bouchées. 

SOURCE ET DOCUMENTATION

Pour en savoir plus, consultez l’article de Wikipédia sur les fatbergs. L’article en anglais offre la liste des plus gros fatbergs répertoriés.

Les lingettes, ça semble génial! Elles facilitent les pratiques hygiéniques et le nettoyage rapide. Et pourtant, vite utilisées, elles mettent un temps fou à de se désagréger et entrainent bien des problèmes après leur utilisation. Avant de commettre l’erreur de les jeter à la toilette, lisez bien ce qui suit.

Problématique

Les fabricants indiquent que vous pouvez les mettre à la toilette, mais surtout, ne le faites pas! Beaucoup de problèmes sont liés à leur voyage «post-toilette». Tout d’abord, elles ne se désagrègent pas assez vite et vont donc causer des problèmes dans les stations de traitement des eaux usées. Ce sont les principales composantes des fatbergs

Ensuite, elles contiennent des polymères qui se désagrègent en microplastiques très dommageables pour la faune et la flore aquatique et pour toute la chaine alimentaire. Sans compter que beaucoup sont imprégnées de produits chimiques dommageables pour l’environnement, qui vont se libérer dans l’eau.

SOLUTION

La meilleure pratique est tout simplement de bannir l’usage des lingettes, car elles peuvent facilement être remplacées par des produits plus écologiques, comme une bonne vieille débarbouillette ou une guenille. Si toutefois vous deviez en utiliser, jetez-les à la poubelle après leur utilisation.

LE SAVIEZ-VOUS?

Les villes canadiennes dépensent chaque année des centaines de millions de dollars pour se débarrasser des obstructions ou réparer des bris aux stations de traitement des eaux usées occasionnés par les lignettes.

RESSOURCE

Article de La Presse, 11 juin 2021.

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Quantité
de l’eau

Métier
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